Quelle est la mission de l’expert en cas d’accident médical ? - Page 2
“Un traumatisme crânien avec coma stade II, intubation et ventilation, une importante embarrure fronto-pariétale droite levée le 23 août, disjonction majeure des deux coronales, fracture pariétale gauche et fracture occipitale, mise en place d’une vis de pression pour mesurer la pression intracrânienne, hémorragie méningée, fracture instable de C4 entraînant une tétraplégie avec abolition des réflexes des quatre membres, etc.”
« J’ai été examinée à de nombreuses reprises par des médecins-conseils de sociétés d’assurances. Un pédiatre expert m’a examinée en 1995. D’après ce rapport, j’ai déclaré, dans mes « doléances », des céphalées et des troubles de l’endormissement ainsi que des difficultés de graphisme. Les conclusions de ce rapport, pratiqué sans aucun examen neuro-psychologique quelconque et sans aucun test malgré les troubles allégués, précise, en plus des séquelles orthopédiques, “L’enfant garde de la fracture du crâne avec embarrure, des céphalées intermittentes sans troubles de la mémoire, des troubles d’endormissement et des difficultés de graphisme modérées…” Taux d’IPP : 6 % !
« Sur la base de leurs rapports successifs, une proposition d’indemnisation sur une estimation des séquelles à 6 % a été proposée à mes parents d’après mes dires d’enfant, sans qu’aucun entretien approfondi ni aucun bilan neuropsychologique quelconque ne soit effectué.
« Avant d’accepter cette indemnisation, mes parents ont préféré me faire examiner par un médecin-conseil de blessé qui m’a reçu, à Paris, le 9 avril 1996. Étant gamine, je ne me plaignais guère, mais ce médecin, compte tenu de son interrogatoire et des traumatismes que j’avais subis, a demandé que je sois examinée par Madame C. qui a effectué un bilan psychométrique privé.
« Le 4 mai 1996, cet examen complet concluait :
“Presque trois ans après son grave accident, ce bilan montre que si Julie a bien récupéré de sa tétraplégie, il existe toujours chez elle des difficultés certaines sur le plan cognitif, malgré une bonne récupération. Sur le plan mnésique, le WISC est faible ; la plasticité mentale insuffisante, et il existe toujours une lenteur idéo-motrice.
“Je constate une stagnation de l’évolution depuis 1994, avec accumulation d’un retard sur le plan des acquis scolaires et de la visualisation dans l’espace.
“Sur le plan de la personnalité, les troubles du comportement ont régressé…”
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